Je m’appelle Dany et dans mon village tout le monde porte un masque, enfin pour être exacte toute personne « adulte ». En effet, il s’agit ici d’un rite de passage à l’âge adulte que de porter un masque. Pourquoi cela ne me convient pas ? C’est très simple, le masque fait partie intégrante de la vie d’un adulte, au sens propre comme au sens figuré. Dès l’âge de 16ans une grande fête s’organise et les parents offre un masque à leur enfant. Celui-ci sera tel une marque au fer sur un animal, posé a chaud sur le visage de l’enfant, ce qui va immédiatement ne faire qu’un avec son visage pour toujours.
En temps normal, personne ne parle de ce qui se passe pendant le rituel, les parents n’ont pas le droit d’en parler aux enfants. Vous vous doutez bien que peu d’enfant accepterait une telle torture. Mais moi, curieux je ne pouvais pas m’empêcher de mener mon enquête et de découvrir l’horreur qui m’attendais.
Tout commence une semaine avant mon rituel, un ami proche Ethan allait atteindre ses 16ans, l’âge crucial, et dû se rendre au rituel. Tout était préparé avec précaution pour mener le cérémonial sans encombre, mais un détail leur avait échappé : moi, un enfant très malin et surtout très habile. J’ai alors profité de cette occasion pour vivre en avant-première le fameux rituel.
Les rues étaient gardées par de nombreux membres du village, et surtout l’interdiction formelle aux enfants de sortir cette nuit-là. Tous les adultes étaient conviés à cette cérémonie, et avaient pour mission de s’assurer que leurs enfants respectifs ne sortiraient pas. Ce que mes parents se sont empressés de faire bien évidemment, mais cela ne m’empêcha pas de m’évader. J’avais tout préparé la veille, il y’avait deux clés pour la maison familiale ; une avec mon père et une seconde enfermée très précieusement dans une boîte avec un code afin de m’y interdire l’accès. Cependant, les préparatifs de mon rituel approchaient, mon père devait réaliser de nombreuses tâches afin que celui-ci puisse se réaliser selon des conditions spécifiques. Régulièrement il était amené à sortir et donc de donner le second jeu de clés à ma mère. Lui seul avait le code, j’ai alors profité d’un moment d’inattention de celui-ci et réussis à lui subtiliser le code. Mission accomplie, j’allais pouvoir être le premier enfant a assisté au cérémonial sans y être l’invité d’honneur.
Je retournai alors dans ma chambre en attendant avec impatience le jour J. La journée s’écoula, et enfin le jour que j’attendais tant arriva, maintenant à moi d’être le plus prudent possible pour ne pas me faire attraper.
Les convives commençaient à se rejoindre au hall de l’église, mes parents y compris. Ayant pensé à chaque aspect de ma filature, j’avais pris le temps de noter le temps nécessaire afin que mes parents atteignent leur destination. Pendant ce temps, je fis comme tout enfant sage, je restais enfermé dans ma chambre en comptant chaque seconde tel une réelle montre. Après quelques minutes d’attentes, et la garantie de l’absence de toute personne au sein de mon foyer, je descendis discrètement de ma chambre tout en me dirigeant vers mon objectif, les clés de secours. Enfin face au boitier, j’entra alors le code de celui-ci, le déverrouilla et me prépara à partir. Je pris le temps de m’habiller sombrement afin de passer le plus inaperçu et me dirigea à l’extérieur de la maison.
Une fois dehors, impossible de suivre la route normale, je dû faire le tour de chez moi, et monta sur le toit grâce aux poubelles me servant de support. Une fois sur les toits, la mission commença, il me fallait être le plus prudent afin de n’alerter personne mais également d’éviter toute chute.
Petit à petit je me faufilai sur les toits de chacune des bâtisses en tentant de faire le minimum de bruit possible, la dextérité dont je du faire preuve était en lui seul un exercice des plus compliqués, mais le butin en valait la chandelle.
Après un périple en hauteur d’une dizaine de minutes, j’entendais de plus en plus le tumulte de la foule, enfin j’approchais bel et bien de mon objectif. Je me fis alors encore plus furtif, car si jusque-là je m’étais en sorti, la présence d’une telle foule, des gardes, risquait de mettre à mal mon plan.
Une fois face au dernier bâtiment, toujours caché, j’observais les déplacements des différentes personnes présent, je ne pensais pas qu’il n’y avait autant de gens qui vivaient en ces lieux. Tout d’un coup un événement me coupa de mes pensées, les gardes laissa place a un petit groupe qui se placèrent face a la porte, il s’agissait d’Ethan et de son père. la foule commença à chanter un son en cœur en se mettant à genoux, quand tout d’un coup une cloche sonna et tous entrèrent dans un silence profond, limite glaciale
A la fin de la sonate de la cloche, un homme que je n’avais jamais vu auparavant, habillé d’un long manteau s’approcha de mon ami. Il tenait en ces main une boite très sommaire, et derrière lui un groupe de 4 hommes sortirent de l’église avec une sorte de conteneur rouge vif, qui a ma grande surprise dégageait une chaleur intense. D’ailleurs ces individus portaient des gants très épais, probablement afin de résister à la chaleur émise par l’objet qu’ils transportaient. Le prêtre, ou du moins celui qui semble l’être, commença à prononcer un discours, qui malheureusement m’échappait au vu de la distance qui nous séparait. Puis il remit la boite au père d’Ethan, qui l’ouvra, ce qu’il contenais n’était nul autre un masque comme identique a ceux des habitants
Je pensais que le rituel allait être un simple don du masque, mais rien ne se passa comme je l’aurai imaginé. Son père pris le masque, s’avança vers la machine en pleine ébullition et déposa en son centre le masque. Il attendit quelques secondes puis recula. Le chef religieux demanda alors à Ethan de s’approcher, celui-ci semblait hésiter, mais il était malheureusement trop tard. Personne n’allait lui laisser sa chance, que ce soit son père, la foule ou encore les gardes tous se mirent a frappé des mains en rythme tout en le poussant à avancer vers le prêtre. Il le fit à contre cœur mais fini par faire face a cet homme si imposant, celui-ci lui adressa une dernière parole, et lui fi signe de s’avancer vers ce que j’appellerai le fourneau. A peine était-il face a ce four lui saisit la tête et l’enfonça au sein même de la boite, au contact direct du masque déjà à haute température. Un cri d’agonie intense se fit entendre, mais la foule était tellement bruyante qu’elle couvrait en grande partie les hurlements stridents de cette scène des plus atroces.
Une fois la tête hors de ce four, il roula par terre de douleur. Que c’était-il réellement passé ? pourquoi une telle violence ? Choqué par la scène, je fis un pas en arrière et tomba de ma cachette. Toute l’assemblée se retourna en entendant ce bruit mais par chance j’avais atterri derrière des poubelles toujours hors de portée. J’essaya alors de me calmer au maximum malgré ce qui s’était déroulé devant mes yeux.
Je pensais être sauvé mais malheureusement un individu apparu derrière moi et m’assomma. Je me réveillai alors dans une salle à peine éclairée, et eu du mal a distingué les individus qui me faisant face.
Après quelques secondes, je repris totalement connaissance et je fis face à cinq personnes, avec un élément extrêmement troublant : aucun d’eux ne possédait de visage, ou du moins ce qui composaient leur visage était totalement défiguré. Ou ai-je bien pu atterrir ? Qui sont ces individus ? que me veulent-ils ?
lien vers les commentaires : La réalité du faciès - Partie 1 : Le rituel