Il était une fois, au sommet d’un chêne d’une hauteur imposante, un petit nid où une famille d’aigles s’était installée. Célestion, le dernier-né, était impatient de quitter le foyer.
Tous les jours, dès le premier rayon de soleil, Célestion demandait à son père : « Papa ! Papa ! Quand est-ce que je pourrai voler ? » Son père, un oiseau d’une immense sagesse, lui répondait : « Célestion, mon fils, ne sois pas impatient. Ton tour viendra très bientôt. » À chaque fois que son père lui tenait ces mots, Célestion boudait, trouvant injuste que ses frères aînés aient eu ce droit alors que lui devait rester cloîtré au fond du nid.
Mais Célestion était un oiseau avec des envies plein la tête. Malgré les refus de son père, il continuait à garder espoir de pouvoir s’envoler rapidement. Il imaginait déjà le paysage qui se dessinerait devant lui, le vent caressant ses plumes. Il en était sûr, son premier vol serait mémorable.
Un jour, alors que le soleil se levait à peine et que Célestion dormait encore profondément, son père s’approcha de lui et le réveilla délicatement. Avec une tendresse infinie, il lui chuchota à l’oreille : « Célestion, mon garçon, réveille-toi. Aujourd’hui, tu vas enfin pouvoir prendre ton envol. » À peine ces mots furent-ils entendus que notre intrépide oiseau se leva, le cœur battant d'excitation. Il se prépara rapidement afin de ne pas rater cette occasion.
Le jour commençait à s’éclaircir, révélant le paysage. Célestion, qui était si impatient, sentit monter en lui un stress. Il se posait énormément de questions. « Et si je n’arrivais pas à m’envoler ? Et si mes ailes cessaient de fonctionner en plein vol ? » Son père, le voyant pris de panique, le prit sous son aile pour le rassurer.
L’heure passa, et notre cher Célestion, accompagné de son père, s’approcha du bord du nid. Ses frères et sa mère l’encouragèrent pour son premier vol. Tous ces compliments lui redonnèrent du courage. Il se sentait prêt, ce moment tant attendu était maintenant réel. Sous les conseils avisés de son père, Célestion prit un dernier souffle et s’élança du nid. Il battait de toutes ses forces ses ailes, et en un instant, il y était arrivé : il volait. Il cria alors à son père au loin : « Papa, papa, je vole ! »
Son père, fier de son fils, s’envola également pour le rejoindre. Une fois à ses côtés, il prit le temps de lui faire la description du paysage qui s’étendait devant eux. Excité comme jamais, Célestion posait toutes les questions possibles à son père, qui s’empressait de lui répondre. Après plus d’une trentaine de minutes à explorer les alentours, les deux aigles firent demi-tour vers le foyer. Célestion voulait prolonger ce moment magique, mais son père lui avait promis qu’ils pourraient revoler, car la famille les attendait.
Malgré son envie de rester dans les cieux, il accepta de rentrer. Une fois rentré, il s’empressa d’aller raconter à ses frères tout ce qu’il avait découvert. Il en parla avec tant de passion, ce qui n’étonnait personne, car ce petit aiglon était l’un des aigles les plus curieux qu’ils connaissaient. La journée passa, chacun racontant ses découvertes. Célestion avait encore plus d’étoiles dans les yeux en écoutant les histoires de ses frères, qui pouvaient voler plus longtemps.
La nuit commença à s’approcher et Célestion, épuisé par tant d’émotions, s’endormit rapidement. Toutes ces histoires de voyage lui avaient donné l’envie de découvrir encore plus. Son père lui promit que dès le lendemain matin, il pourrait retourner s’élancer dans ce vaste ciel regorgeant de paysages à découvrir.
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