Aujourd’hui, loin de chez moi, même après quasiment la moitié de ma vie, je ne ressens aucun éloignement. On parle souvent du mal du pays, mais qu’est-ce réellement, car je ne le conçois pas. Je ne ressens aucun manque, aucun besoin de retourner en ces lieux, de retourner a la source. Non pas que mon cœur a mis aux oubliettes cette partie pourtant si importante de ma vie. Je ne renie en aucun cas cette part si profondément ancrée en moi, mais aucun vide en en mon cœur s’est créé
Après toutes ces années, suite aux remarques des uns et des autres sur ce recul que je montre vis-à-vis de ma patrie, je me suis mis à me poser des questions. Pourquoi cet éloignement ? pourquoi le besoin d’y retourner est à peine palpable ? ai-je complétement mis de côté mes origines ? est ce que je tente inconsciemment de rejeter mon passé ? Une remise en question s’est imposée à moi, la nécessité de me comprendre réellement.
Aujourd’hui j’ai pris du recul sur qui je suis, sur ma vie, sur mon passé, mon présent, et mon futur. Je comprends désormais que je n’ai jamais oublié qui j’étais, j’en parle toujours avec ferveur, avec intensité, avec un amour et un respect profond pour mes racines. Tout ce qui touche a cette source me fait vibrer, le langage si particulier, la musique si entrainante qui ferai danser même les plus récalcitrant, la tolérance si présente dans chacune des personnes vivant sur ce bout de terre est un exemple sur terre inégalable. Ma culture, est celle qui m’as éduqué, celle qui as fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Elle m’as apporté les éléments clés, la clé pour aujourd’hui vivre en harmonie avec moi même
Mon corps certes as prit racine dans un lieu totalement différents où je me sens totalement à ma place, mais mon cœur lui reste enraciné dans ce passé. Réussir à dissocier passé et présent est ce qui me permet aujourd’hui de construire un avenir plus sûr, plus serein. Peut importe où mon corps se positionne, mes racines sont si solides qu’elles me suivront. Plus je m’éloignerai de mes racines, plus mes racines seront renforcées.
Je ne ressens pas le déracinement car mes racines ont su s’adapter à mon présent, sans jamais se détachées. Ce recul, n’est en aucun cas un déni, mais plutôt un enracinement tellement profond que rien ne pourra défaire ce lien si précieux. Il est vrai que je parle avec beaucoup de recul de ma patrie, cela peut en perturber plus d’un, mais n’est-ce pas là, la meilleure manière d’accepter qui l’on est que d’en parler avec autant de détachement.
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